
Beaucoup de demandeurs d’emploi, beaucoup d’emplois vacants : comment est-ce possible ?
Des milliers de postes sont ouverts… et pourtant, de nombreuses personnes sont encore sans emploi. Une contradiction frustrante que beaucoup d’employeurs connaissent bien. Et oui, c’est un fait : il y a encore de nombreux chercheurs d’emploi en Belgique. Mais leur profil ne correspond pas toujours à ce dont les entreprises ont réellement besoin aujourd’hui.
Bienvenue dans une pénurie structurelle sur le marché du travail. Il ne s’agit plus d’un simple déséquilibre temporaire, mais bien d’un décalage durable entre les talents disponibles et les compétences recherchées. Voici ce qu’il se passe vraiment en 2025 — et comment, en tant qu’employeur, vous pouvez tirer votre épingle du jeu.
1. Une inadéquation structurelle entre l’offre et la demande
Le problème ne vient pas forcément du nombre de candidats, mais plutôt du manque d’adéquation entre leurs compétences et les besoins réels du terrain.
Pourquoi la rencontre ne se fait-elle pas ?
- Les formations ne sont pas toujours alignées avec la pratique, surtout dans les domaines techniques et IT.
- Certains secteurs restent en pénurie chronique : construction, soins de santé, logistique et technique.
- L’expérience est souvent exigée, mais rarement offerte : les candidats entendent trop souvent “pas assez d’expérience”, sans qu’on leur donne l’opportunité d’en acquérir.
Et puis, il y a des obstacles très concrets : mobilité, maîtrise du français ou du néerlandais, inactivité prolongée, etc.
Résultat ? Des postes restent vacants pendant des mois… alors que le nombre de chercheurs d’emploi augmente légèrement. L’offre existe, mais elle ne matche pas. Et ça frustre tout le monde.
2. Démographie et vieillissement
La population active belge est en stagnation. La cause ? Le vieillissement de la population.
- Plus de départs à la retraite, moins de jeunes actifs pour les remplacer.
- Les malades de longue durée sont désormais plus nombreux que les chômeurs.
- Certains groupes participent peu au marché du travail : les 55+, les personnes peu qualifiées, etc.
Conséquence directe : toutes les entreprises recrutent dans un même “vivier”. Et il n’y a pas assez de poissons pour tout le monde.
3. Des attentes qui évoluent
Les candidats en 2025 ne cherchent plus juste un job : ils veulent un emploi qui a du sens, avec de la flexibilité et de la stabilité.
Leur top 3 ?
- Des horaires flexibles ou du travail hybride
- Des opportunités de formation et d’évolution
- Une entreprise qui prend soin de leur bien-être et qui partage leurs valeurs
Si votre entreprise ne répond pas à ces attentes, elle passe peut-être à côté des meilleurs talents.

4. Des réalités régionales très contrastées
Toutes les régions ne sont pas logées à la même enseigne.
- À Bruxelles, les postes vacants demandent souvent un haut niveau de qualification, mais les candidats disponibles ne sont pas toujours diplômés.
- En Flandre occidentale et dans le Limbourg, les industries tournent à plein régime, mais il manque cruellement de profils techniques.
Moralité : il vous faut une stratégie de recrutement adaptée à votre région.
Concrètement, que pouvez-vous faire en tant qu’employeur ?
Le constat est clair, mais il existe des leviers d’action très concrets. Voici 5 pistes pour inverser la tendance :
- Misez sur les compétences, pas uniquement sur les diplômes
Regardez le potentiel, l’attitude, l’envie d’apprendre.
- Investissez dans la formation et la mobilité interne
Faites évoluer vos talents en interne : c’est bon pour la fidélité et pour vos besoins futurs.
- Offrez de la flexibilité là où c’est possible
Horaires glissants, télétravail, temps partiel adapté… ce sont de vrais plus.
- Soyez clair et transparent dans vos offres d’emploi
Sur le contenu du job, les attentes, les avantages. Mieux vous informez, plus vous attirez.
- Travaillez votre image employeur
Montrez qui vous êtes. Les gens veulent se reconnaître dans leur employeur.
Prêt à faire évoluer votre approche ?
La pénurie ne va pas disparaître comme par magie. On ne “chope” pas un bon candidat comme on prend un paquet de céréales au supermarché. Mais ceux qui investissent dès aujourd’hui dans une approche humaine, stratégique et cohérente auront une longueur d’avance demain.
Envie qu’on y réfléchisse ensemble ? Dites-nous où ça coince, et construisons ensemble des solutions qui fonctionnent vraiment.